dimanche 30 novembre 2014

Serial rangeur


Dans le salon, accrochés à l'étagère où Z range ses jouets et objets, de plus en plus de sacs s'ajoutent et se superposent. Z est devenu depuis quelques mois un fanatique du rangement, et plus il a de contenants, plus il trouve des choses à y mettre. J'ai décidé pour lui simplifier la vie et alléger un peu tout ça de vider tous ces sacs, de répartir dans les tiroirs ce qu'il y avait dedans, et de les ranger loin de sa portée. Moins il a de boîtes/sacs/pochettes, moins il sera tracassé par le rangement. Parce que le rangement c'est bien, mais quand ça devient un tel soucis qu'on n'ose plus toucher à rien, sans se préoccuper de savoir si on va bien le ranger tout de suite après, ça devient problématique. C'est comme pour tout, quand c'est trop, c'est trop. Ce que j'ai trouvé dedans était tellement drôle que j'ai photographié tous les contenus avant de les disperser. 

Depuis, je sens que Z est passé à autre chose. (maintenant il préfère se cacher sous le canapé)



Dans un sac en tissu : une tomate dessinée, une brosse, un cube en bois avec des animaux dessinés par son papa, une grenouille en bois, un agenda, une carte postale de la côte d'opale, deux prospectus de théatre, un livre, un plateau. 


Dans son super sac orange : une trousse, un carnet de vacances, des feutres, un autre agenda


Dans son sac à dos vert, poche avant : une maquette d'étagère et de guitare, une minuterie en hamburger, une brosse à dent, une percussion, un criterium, un bloc notes.


Dans son sac à dos vert, poche principale : une photo de lui froissée, un pendentif en scorpion, un dessin de contrebasse, des gomettes, un petit carnet fabriqué, un playmobyl, du maquillage, une gomme, un mediator, des pastels, un porte-monnaie, deux bâtons de bois et un dessin de bonhomme. 


Dans une boîte en plastique : deux prospectus de sa sortie de classe au cinéma, deux playmobils, un vieux téléphone cassé, un magazine, une partition, un catalogue d'expo, une carte de Mamiline, les personnages d'ombres chinoises, une poupée russe, deux paires de lunettes de soleil dans leur étui. 


Dans le sac en feutrine : un bracelet lumineux pour faire du vélo, un caléidoscope, une boule en résine fabriquée par l'artiste sur qui je fais un film, une punaise, un galet plat, un animal en bois, un collier en plastique fou, une girafe qui se tord en fil de fer et plastique, une cravate, un nez rouge. 


Dans le porte-monnaie : un jeton de caddie et un pinceau cassé. 


Dans un sac en tissu rose : de la pate à modeler, une carte postale, deux photos de son cousin, une boite de cigares avec des craies dedans, un peigne, deux crayons à papier, deux balles en mousse, une table en carton, un porte-feuilles, une poupée russe. 

samedi 29 novembre 2014

Même pas peur


C'est son papa qui a osé en premier. Comme souvent en matière d'autonomisation (ce mot n'existe pas dit l'ordinateur), c'est lui qui lance le mouvement : allumer seul la lumière même s'il est trop petit en prenant une baguette de bois, monter seul sur les toilettes avec un tabouret, mettre ses chaussettes en écartant avec deux doigts, monter sur le siège-enfant du vélo en escaladant le cadre, mettre la table en amenant les assiettes sur une planche à roulettes, ramasser les épluchures quand il cuisine et les mettre à la poubelle... et là, la nouveauté, couper des légumes. J'ai donc suivi la marche et embrayé le pas, ressorti une petite planche de découpe en bois, un couteau qui ne coupe pas trop, et Z est maintenant complètement disposé à préparer la soupe avec moi. 




vendredi 28 novembre 2014

La jolie fête



Z m'avait parlé il y a plusieurs jours d'inviter Maryline, son ancienne nounou, et puis A. et E. les anciens copains. Pour une petite fête, oui oui Z me demande de faire une "petite fête". Les invitations sont lancées, il y a juste A. qui est disponible, mais elle vient accompagnée de ses parents et de sa soeur, si bien qu'on s'est retrouvé à 7 pour partager une maison au chocolat, fabriquer du bon jus de fruits, jouer un peu et se balader avant la tombée de la nuit ; et quand tout le monde est reparti et que la porte s'est refermée j'étais contente que Z soit content puisqu'il m'a dit tout simplement : "elle était jolie la fête."



jeudi 27 novembre 2014

Substitution


Il est où Anatole ? Tu es bien sûr que tu l'as repris dans le panier à doudou ce soir avec ton papa en rentrant de l'école ? 
Vendredi soir, Anatole se prépare donc à passer le week end dans les couloirs déserts de l'école maternelle. Z se prépare à passer trois nuits sans son baudet. J'organise une petite sélection rigolote d'un doudou de substitution en sortant toutes les peluches qu'il possède une par une et lui demandant de dire "non" ou "peut-être". On a ensuite reselectionné parmi tous les "peut-être" et c'est ce petit singe qui peut se scratcher autour du cou qui l'a emporté à l'unanimité. Ex-aequo avec une paire de lunettes de piscine, qui l'a suivi dans son lit. 








mercredi 26 novembre 2014

L'appareil photo du Cambodge


Ce gros carnet posé dans notre chambre a attiré Z-le-curieux l'autre matin, il contient les photos d'un voyage au Cambodge. On regarde donc l'album ensemble, je lui explique le contexte, cet orphelinat où on a passé plusieurs jours, et lui décris quelques photos. Je l'entends répéter pour la première fois le mot Cambodge et je trouve ça drôle de voir combien le monde est vaste, et combien les enfants absorbent tout ça pour s'en souvenir toute leur vie. Quel âge j'avais moi, la première fois que dans ma bouche le mot Cambodge s'est déposé ? Et puis, accroché avec un trombone à une page, il découvre un pliage colorié. C'est un appareil photo en origami, qu'avait fait un des enfants de là-bas. Je l'ai d'ailleurs depuis appris à une quantité d'enfants en tant qu'animatrice. 
Ce jour là, on l'a donc fait avec Z. Il s'est appliqué à dessiner les photos qui font de cet appareil un "vrai" appareil photo. J'étais contente de partager ce bout de passé du bout du monde avec lui. 



mardi 25 novembre 2014

"Par les poils de mon petit menton tout rond il n'en n'est pas question"


"Il était une fois trois petits cochons qui habitaient z'avec leur mère dans une maudite chaumière. Un jour leur mère lui dit "Maintenant que vous êtes grands, on ne peut plus habiter tous ensemble ici. Il faut que vous construivez vos trois maisons". Ils firent ses bagages et s'en alla à la recherche de leur nouvelle vie. Le premier était très paresseux, il ne pensait qu'à dormir ou à s'amuser. Le premier jour l'autre avait construit sa maison. Quand l'ombre du grand méchant loup arriva. Il se dessina lequel pouvoir dévorer : le premier petit cochon, celui qui habitait dans sa maison en paille. Il se dirigea vers la maison du premier cochon. Il frappe à la porte. Il dit : "Petit cochon, gentil petit cochon, laisse moi entrer, s'il te plait". "Non, non, et trois fois non. Par les poils de mon petit menton tout rond il n'en est pas question". Le loup fit une voix menaçante et dit : "Très bien, puisque c'est ainsi, je vais souffler si fort que ta maison s'envolera". Il gonfla ses torses et ses joues, souffla de toutes ses forces (fffffffff) et la maison en paille s'envola. "Au secours, au secours !" Se réfugier dans la maison en bois de son frère. L'avait-il refermé sa porte, que le grand méchant loup arriva. (...)"

Z a appris avec un cd l'histoire par coeur, avec comme on peut lire au dessus certaines adaptations rigolotes. Il la raconte à qui veut l'entendre, en entier, avec une interprétation au top (les intonations et l'intention, à fond).

Ce soir-là c'était avec les personnages dans notre nouveau petit théâtre d'ombre fabriqué en quelques minutes. Plus la peine d'installer un grand drap, avec ce mini-théâtre on pourra faire des spectacles quand on veut. 




lundi 24 novembre 2014

Les couteaux


Récolter les bribes de récits de rêves de Z le matin, quand il s'en souvient, c'est délicieux.

Un que j'ai beaucoup aimé : 

"Il y avait une souris, elle bougeait ses pattes et elle tapait sur les briques pour faire de la musique, c'était du swing. Et puis hop elle a volé au pied de sa maison avec un couteau dans la main. Mais sans se faire mal."



Et un autre qui fait un peu peur mais que Z m'a raconté comme si ça n'avait rien d'effrayant du tout : 

"J'ai rêvé que j'épluchais Mamiette. J'épluchais toute sa peau, sauf ça bouche, avec un couteau (mais pas pointu). Je lui demandais : "ça va t'arrives à parler?" et elle me répondait "oui, ça va, enfin c'est un peu difficile mais ça va". 





dimanche 23 novembre 2014

La terre


De la terre-glaise ramenée en quantité de la plage des vacances, 5 bons kilos. 
De quoi passer de longs moments à inventer des formes et des histoires. 





Pour l'instant ça reste plutôt basique, voire... Mais non, ce n'est pas du tout ce que vous pensez. La forme, à gauche c'est, je cite le sculpteur : "un bonhomme assis dans l'herbe il ramasse des graines pour les poules et les poussins".



samedi 22 novembre 2014

Deux en un


Toujours prête à expérimenter des nouvelles façons de vivre le quotidien (et de gagner du temps tout en s'amusant), j'ai inventé ce soir là le repas/bain. Sans que Z le sache ce n'était pas la première fois qu'il prenait un repas dans cette baignoire : alors que je l'allaitais et que j'avais très peu de temps avant de partir un matin j'avais tenté le trois-en-un : j'ai pendant 10 minutes simultanément pris un bain / allaité Z / pris mon petit déjeuner. 


vendredi 21 novembre 2014

J'fais des trous, des petits trous


Depuis qu'on est revenus de Croix avec une poinçonneuse dans notre valise, Z a pu découvrir cet objet fascinant, et s'est amusé pendant des heures à relier les pages que j'avais détaché d'un vieux livre. J'aime les innombrables trous et le classeur à la fin, à la fois rangé et tellement...dérangé. 







Z m'a fait part de son regard très singulier sur les images : ici, c'est oui-oui qui "arrache l'électricité". 


Et ici, ils sont à un spectacle de Charlie Chaplin. Mais oui, regardez la silhouette noire au fond.