mercredi 17 juillet 2013

Le mystère


A part sa constipation chronique et son opération à 1 an, ce petit garçon n'a jamais eu de problème. Jamais malade, pas compliqué, pas d'accident, pas de frayeur.
Et puis là, depuis quelques jours, un truc se passe. On ne sait pas quoi, on ne sait pas pourquoi.

Samedi quand je le retrouve après mon retour de Venise, je remarque qu'il bégaie.

Dimanche il tombe d'un muret et s'ouvre le coude (premier bobo de sa vie depuis que son papa lui avait coupé le doigt avec un coupe-ongles!).

Lundi il tombe sur le nez en faisant des galipettes et saigne de la narine droite (deuxième bobo).

Mardi soir, je le récupère chez la nounou avec plus de 39° de fièvre. Et toujours ce bégaiement, persistant. Il parait qu'il ne faut pas s'inquiéter pour ce problème d'élocution, qu'il ne faut pas se focaliser, qu'il ne doit pas sentir de pression. A la place j'ai essayé de dessiner avec lui la maison de campagne où il était quand ça a commencé. La maison, les gens, les animaux, l'herbe, les jeux, les pieds nus, la bassine d'eau, le vélo.

Il m'a parlé de 2 contrariétés : un avion qui a fait beaucoup de bruit avec son moteur et qui lui a fait peur. Et puis toujours ce caca qui ne veut pas sortir (comme les mots?). Mais pourquoi a-t-il commencé à bégayer ce jeudi là ? Son papa et moi étions à l'étranger mais ce n'était pas la première fois qu'il était confié à sa grand mère. Il parle de son caca mais justement en ce moment il n'a plus de problème, ça marche plutôt bien. Il adore cet endroit et ne voulait pas en repartir. Sa grand-mère n'a remarqué aucune contrariété, à part qu'il était "un peu plus sauvage que d'habitude", ne voulant pas rentrer dans la maison des voisins par exemple.

Je l'ai encore rassuré, je l'ai cajolé, j'ai essayé de calmer ce truc qui l'empêche de dire ce qu'il a à dire d'une manière fluide.

J'ai imaginé que ça serait un remède miracle, ce dessin, cette discussion, ces révélations qui étaient sorties. Le lendemain matin j'ai cru sentir une amélioration mais je n'en suis pas certaine. J'oscille entre l'envie de ne pas y penser et de laisser couler, me disant que le temps améliorera les choses tout en faisant bien attention de le rassurer, le sécuriser - et l'envie de ne pas lâcher l'affaire, me disant que tant que c'est encore frais c'est le moment de trouver la raison, parce que plus on attend, plus ça s'éloignera dans sa mémoire et se recouvrera de couches d'autres choses, rendant la mission de plus en plus difficile.

... à suivre ...


(photo qui n'a rien à voir : un coussin que je lui ai cousu ce week end, un nouveau copain pour son lit douillet)

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